Ce projet a été réalisé dans le cadre d’une exposition nommée « Le kabuki dans l’estampe japonaise et ses métamorphoses » organisée pour la semaine internationale du théâtre sous la direction de la Maison du théâtre de l’université d’Aix-Marseille. Pour ce projet, j’ai réalisé huit peintures sur le thème du kabuki (歌舞伎) qui est l'un des théâtres traditionnels japonais.
Le théâtre du kabuki a vu le jour durant l’époque d’Edo (1603-1867) qui est une époque de grande paix instaurée par le nouveau gouvernement Tokugawa. Son appellation kabuki provient de la danse nommée kabuki-odori d’Okuni, prêtresse et danseuse légendaire, qui est devenu très populaire au début du 17ème siècle.
Ce théâtre est alors d’abord joué par des troupes mixtes d’hommes et de femmes cependant une interdiction imposée par l’autorité japonaise a bouleversé le kabuki, défendant aux femmes et aux jeunes garçons prostitués de monter sur scène. Dès ce moment, les hommes ont commencé à se spécialiser dans l’interprétation des rôles féminins et le kabuki est ainsi devenu un théâtre joué exclusivement par des troupes masculines. Ce changement entraine l’évolution du style de ce théâtre qui passe d’un simple théâtre comique et érotique à un théâtre dramatique aux intrigues complexes.
Dans le kabuki les costumes sont très importants car une des particularités de ce théâtre est qu'il représente des scènes épiques où de nombreux éléments sont exagérés. Autrement dit les costumes sont très imposants, bordés de motifs et aussi très colorés.
Les maquillages du kabuki sont tout aussi reconnaissables. Il est possible d'identifier un personnage par son maquillage mais aussi ses expressions qui sont très marquée par celui-ci.
La plupart des pièces « classiques » sont inspirées de faits historiques, du folklore japonais ou encore de récits traditionnels japonais.
Le kabuki est un théâtre qui se veut conservateur pour des éléments précis tels que l’absence de comédien féminin, la codification des costumes et des maquillages etc. Cependant, il est très ouvert à la contemporanéité et s’adapte à son public en proposant des pièces inspirées de manga ou d’animés japonais.
Si vous avez l’occasion d’aller au japon, je vous conseille d’aller voir le musée Tochigi Kuranomachi Museum of Art qui est le partenaire de l'exposition et aussi un des rare musée à posséder une grande collection d’estampes sur le sujet du kabuki.
Si vous voulez plus d’information sur le kabuki, voici les sources de mon projet :
- Les pancartes explicatives lors de l’exposition le Kabuki dans l’estampe japonaise et ses métamorphoses de MATALON Makiko, 23 novembre 2021
- COSTINEANU Dragomir, Origines et mythes du kabuki, Publications orientalistes de France, 1996
- TIMOTHY T. Clark, OSAMU Ueda, JENKINS Donald, The Actor’s Image, Print Markers of the Katsukawa School, 1994
- TSCHUDIN Jean-Jacques, Histoire du théâtre classique japonais, Anacharsis, Collection Essais. Série Histoire, 2011